L’époque des religieuses à l’hôpital

Oui, le temps où les religieuses travaillaient gratuitement à l’hôpital, c’est bien fini, Monsieur le Président.

L’hôpital géré par l’Etat a profité très longtemps de ces religieuses. Il faut revenir sur terre, Monsieur le président, les infirmières de France sont payées 20 à 30 % moins cher que dans tous les hôpitaux de l’Europe.

Aujourd’hui, les infirmières font partie du budget de l’hôpital. Le salaire des infirmières, très professionnelles après deux à trois ans d’études, doit être augmenté au moins de 20 à 30 % immédiatement, et je dis bien : sans délai, comme on a l’habitude de le faire. De grâce, pas de demi-mesures ! Vous êtes un mauvais exemple de patron, en France.

Monsieur le Président, votre statut ne vous permet pas de dire aux patrons de France : « faites ce que je dis et moi je fais ce que je veux ». Il en est de même pour les charges payées sur le travail de ces infirmières. Ne pensez-vous pas  que ces charges devraient être supprimées !

Ce dispositif, il faudra d’ailleurs l’appliquer à tous les travailleurs de France. Les infirmières soignent les malades qu’on leur envoie, mais vous, Monsieur le Président, il faut soigner la France et ce n’est pas si simple mais nécessaire. Décidément, c’est un monde nouveau qu’il faut créer : en serez-vous capable  avec ou sans majorité ? La France mérite mieux que des demi-mesures qui n’aboutissent à rien.

La France est aux urgences, l’hôpital ne pourra pas tout résoudre et nous avons une Assemblée Nationale et un Sénat qui pourraient changer si vous leur en donnez les moyens.

Rien ne sert de se plaindre, Monsieur le Président. Il faut reprendre la France qui est aujourd’hui au milieu d’une mondialisation.

Le coronavirus aura coûté 500 milliards à la France pour n’avoir pas prévu et pour avoir écouté les organismes qui n’avaient rien prévu ni évalué. La communauté scientifique n’a pas bien compris que des événements de cette taille doivent être anticipés.

Vous avez, vous-même, parlé de guerre : on ne s’en va pas en guerre sans munitions. Vous avez rendu la France malade, le bébé malade, aux infirmières, en leur disant : «  débrouillez-vous ». N’est-ce pas quelque peu honteux, Monsieur le président, de les avoir  mises dans la bataille sans protections, sans avions de combat, sans respirateurs, sans masques. Et tout cela, pour des queues de cerises ! Non, vous n’aviez pas le droit.

Et demain il en sera de même pour la France entière si vous ne prenez pas le chemin du bon sens économique, un bon sens que vous avez mais, comme pour le Covid-19, la peur vous paralyse, la peur des syndicats, la peur des partis politiques.

Rien de tout cela, Monsieur le Président, n’apportera à la France ce dont elle a besoin. Ce n’est pas une stratégie, Monsieur le Président. A présent, nous sommes en guerre, y compris sur le plan économique. Et ce dispositif de transfert de charges qui est absolument nécessaire à la France, si vous ne le faites pas, vous aurez encore davantage de morts économiques qu’il n’y a eu de morts Covid-19. Ce n’est pas une stratégie de mots, mais ce sera l’action qui aboutira à une France forte.

Monsieur le Président, il y a des textes et des décisions qui ont leurs conséquences. La séparation de l’Eglise et de l’Etat a aussi eu ses conséquences… et les religieuses ont quitté l’hôpital.

Détruire est toujours facile, reconstruire est plus difficile. C’est contraint et forcé que vous avez décidé le confinement. Aujourd’hui, il sera encore plus difficile d’assurer le déconfinement, et le chômage risque fort de progresser.

Tous les beaux discours, toutes les belles méthodes des Grandes Ecoles, ne sont que des feux de paille. Il faut revenir à la réalité économique et sociale. Rien, dans ce pays, ne pourra être fait sans le peuple. C’est ce qu’avait compris de Gaulle.

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