Pas de panique

La panique, la peur, sont mauvaises conseillères et n’évitent pas le danger. La panique rendra la crise économique plus grave que le coronavirus.

Je pense qu’il ne faut pas ajouter à un mal, si pénible soit-il, une catastrophe qui fera plus de morts que le virus. Trop c’est trop.

Monsieur le Président, on arrive au bout de cette épidémie dans moins de quinze jours. Ne prenez pas de mesures qui appauvriront la France d’une manière irrémédiable.

Cette épidémie va déjà créer un été morose par les séquelles de la peur plus que de la maladie.

L’emballement, c’est la perte de contrôle d’un peuple.

Les retombées de cette épidémie seront, au maximum, d’un mort pour 50 000 habitants. C’est ce qui est arrivé à la Chine.

Tout sera fini bien avant le 1er mai et, dès le 1er avril, et peut-être avant, nous verrons la courbe du nombre de cas atteints s’inverser. Et nous aurons, nous, en France, moins de 1 000 morts à déplorer avec tristesse. Ceci grâce, d’ailleurs aux mesures prises à ce jour et à la sagesse des Français.

Oui, tout ceci aura été un très mauvais souvenir. Ce souvenir servira-t-il au moins, tant sur le plan sanitaire que sur le plan économique ? Se rappellera-t-on seulement que d’acheter nos produits à bas prix et souvent avec un énorme coût de service après-vente, nous a conduit à recevoir un virus à bas coût et avec toutes ses conséquences, durant l’épidémie.

Les conséquences dévoilent notre solution de facilité à utiliser le peuple chinois avec un social totalement différent du nôtre. On a reproché le travail des enfants pour produire moins cher. Cette contradiction a brisé notre industrie, notre compétitivité, et a conduit à l’achat de produits de qualité parfois douteuse sans service après-vente.

Et c’est cela qui a permis à la Chine d’entrer dans le concert mondial de l’économie en oubliant les mesures sociales et provoquant l’exploitation d’un peuple exactement comme on l’a fait à une époque, avec le Portugal ou l’Espagne et comme on le fera demain avec l’Afrique.

Et même si les Chinois ont accepté cette solution, c’est simplement parce qu’ils étaient dans la misère et la pauvreté.

En fait, on a déplacé la misère et la pauvreté chez nous.

Cette crise qui vient nous accabler sera peut-être une prise de conscience collective mais, là encore, je crains que la spéculation sur le travail ne perdure.

Les vraies mesures à prendre ne sont pas exclusivement sanitaires mais économiques et elles devraient être prises depuis longtemps.

Nous savons que le réchauffement climatique va réveiller d’autres virus. Mais que fait-on ? On va dépenser des centaines de milliards pour contrer le choc de la crise économique dans le monde ; ne pourrait-on pas en faire au moins autant pour stopper ce réchauffement climatique.

On s’aperçoit aujourd’hui que de l’argent, on en trouve. Ne serait-il pas préférable d’en trouver pour la prévention ? Cela ferait peut-être beaucoup mois de morts. Et aujourd’hui, on trouve de l’argent par peur de disparaître. C’est donc que cet argent existe  ou peut exister.

Il y avait un livre, paru il y a longtemps, qui s’intitulait « quand la Chine s’éveillera » mais quand nous éveillera-t-on nous-mêmes ? Ce n’est peut-être pas très sympathique, ce que j’écris, mais cela éviterait peut-être plusieurs crises à venir.

Et, comme toujours, on préfère subir que de se protéger pour éviter une catastrophe.

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