Ce n’est pas la crise qu’il faut dire mais les crises.
En fait, il y a trois crises :
- il y a la crise sanitaire
- il y a crise financière
- il y a la crise de la production.
Et l’on pourrait même ajouter une crise boursière qui découle, d’ailleurs, de la production.
La crise sanitaire s’éteindra d’ici un ou deux mois.
La crise financière se situera au niveau des banques centrales qui vont imprimer du papier à tour de bras avec les conséquences qui en découleront sur l’inflation, sur la dévaluation.
La crise la plus grave va être la crise de la production. Cette crise va multiplier la crise financière par quatre ou par cinq.
En fait, la crise sanitaire, on la jugulera. La crise financière, on la domptera. La crise de production : c’est la catastrophe.
La crise sanitaire due au coronavirus : c’est l’imprévu. La crise financière : il y a deux ans qu’on s’y prépare. La crise de production sera beaucoup plus grave que les deux premières.
Notre PIB va s’écrouler, notre taux de croissance va s’écrouler. Notre pouvoir d’achat va s’écrouler.
Dans ces conditions, la Chine sortira plus puissante, plus renforcée temporairement, car en Chine, une crise de main-d’œuvre apparaît et elle va être cinglante. Tout ceci a été provoqué par la politique de l’enfant unique.
En Europe, nous avons une Europe endormie qui a jeté les outils industriels à la ferraille. Il va falloir reconstruire ces outils de production dans tous les domaines, que ce soit l’industrie lourde, que ce soit l’industrie lainière (qui ne sera probablement plus lainière mais avec des produits synthétiques), que ce soit l’industrie médicale. Il n’est pas pensable que nous dépendions à 80 % de la Chine pour notre santé.
On a joué la facilité. Qu’on le veuille ou pas, que les critiques me soient faites ou pas, il va falloir retrousser ses manches et la France a un outil exceptionnel dans le monde entier : c’est notre outil de production énergétique.
La France est la seule à avoir un tel outil. Il va falloir demander aux écologistes de revoir leur copie dans le domaine de l’énergie nucléaire en fabriquant de mini centrales proches des lieux de consommation et qui ne nécessiteront plus la présence d’une rivière.
La France, en Europe, est probablement la seule à pouvoir tirer son épingle du jeu si elle en a le courage. Et je crois qu’elle l’a, ce courage pour reconstruire l’outil de production en adoptant les nouvelles techniques mais surtout celles qui viendront demain.
La France possède aujourd’hui les moyens sanitaires pour mettre fin aux grandes maladies.
Le danger, dans tout ce qui vient de se passer, c’est que la Chine, renforcée temporairement, joue un rôle dangereux pour le monde entier. Oh, je ne l’accuserai pas de nous avoir vendu le coronavirus à bas prix, mais cela va lui rapporter gros.
Attention !, la Chine des années 2040, 2050, deviendra une Chine belliqueuse, faute de main-d’œuvre. Il nous faut déjà prévoir ce qui se passera en 2050. Ne recommençons pas ce qui vient d’arriver et nous n’en sommes qu’au début sur le plan économique.
C’est tout notre système qu’il faut rénover, qu’il faut rajeunir, pour prévoir l’avenir de nos enfants.
Voici cinquante ans que la Chine nous a exporté sa pauvreté mais la roue tourne.
Faisons en sorte que de ne pas avoir prévu l’imprévu puisse devenir un avenir glorieux.