Ceux qui ne l’ont pas vécu dans leur chair, ne peuvent pas comprendre

Ceux qui n’ont pas vécu la guerre dans leur chair devraient faire attention à ce que le mot guerre implique.

La guerre éclate, soit pour des raisons de religion, soit, plus souvent, pour des raisons économiques.

La France n’en est pas encore là, heureusement. Il me semble que le mot crise est plus approprié à la situation actuelle.

L’erreur est de ne pas avoir prévu l’imprévu. La réalité, c’est que depuis des années nous préparons une crise financière mondiale. Et, plus grave encore, nous avons organisé la crise de la production.

La vraie guerre sera la jonction de la crise financière et de la crise de production. Aujourd’hui on paye et on va payer très cher la solution de la facilité.

Dans l’immédiat, la Chine va ressortir, avant tout autre, de la crise mais ce ne sera que temporaire. En revanche, les pays occidentaux et les États-Unis vont en ressortir affaiblis parce qu’ils n’auront pas su prévoir l’imprévu. C’est le grain de sable qui va faire dérailler la mécanique financière.

C’est dans la difficulté que les Français et bien d’autres ont prouvé leur force.

Jusqu’ici, ils n’ont même pas convaincu, depuis trente ans, voire quarante ans. Oh ! Ils ont créé des armes puissantes mais inefficaces car personne n‘osera les utiliser. Plus grave, ils avaient oublié les munitions !

Aujourd’hui, les munitions, c’est la production, c’est le PIB et nous ne produisons plus rien ; on préfère acheter à bas prix. Cette dépendance, c’est la perte de notre liberté. Auparavant, on construisait des armes non pas pour attaquer mais pour dissuader et, tout d’un coup, on s’aperçoit que ces armes-là ne servent à rien.

On a voulu écraser le travail, cela a conduit à tout détruire. Alors : un peu de bon sens. Revenons à l’évidence. Sans travail, sans production, c’est la vraie crise. Bien évidemment, ce ne sont pas les hommes ni les ouvriers qui sont en cause mais c’est d’avoir tellement chargé le travail en Europe qu’on a préféré faire travailler les autres et voir enrichir les autres.

Aujourd’hui, nous savons ce qu’il faut faire. La Chine et la mondialisation sont passées par là. Alors, il faut se remettre au travail en protégeant le travail.

Oh ! Combien les Français sont prêts à travailler ; le confinement, ce n’est pas leur tasse de thé.  L’argent doit revenir à sa place, celle d’un outil. Et les 50 000 milliards nécessaires pour reconstruire l’outil industriel français devra être l’argent du travail et non celui de la monnaie de singe.

Laissons aux singes leur agilité pour monter aux arbres, revenons les pieds sur terre. Le social doit être totalement revu non pas en moins mais en plus, avec un pouvoir d’achat rénové.

Et la plus grande économie que nous puissions faire, c’est de préserver l’homme des grandes maladies qui, entre autres, coûtent à l’Etat 200 milliards chaque année, et nous savons le faire. Là aussi, il faut savoir revenir les pieds sur terre.

Oui, la France a un grand rôle à jouer et ce ne sera plus celui qui prévalait il y a 200 ans. C’est celui de la mondialisation. On a faussé la donne en laissant la Chine comme maître du monde de la production.

Je suis désolé, mais on ne sortira de ces crises que par le travail.

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