Et maintenant

La crise sanitaire se termine ; il va falloir résoudre la crise financière et, pour ce faire, il faudra mettre en place une équipe qui n’aura pas peur des chiffres, une équipe qui va accepter de préparer une révolution sociale et économique par une justice équitable.

L’équipe actuellement en place au gouvernement va sortir épuisée de la crise sanitaire, et spécialement le Premier Ministre. C’est donc une nouvelle équipe qui va devoir être au pouvoir. Je ne sais qui sera le Premier Ministre mais il ne serait pas impossible que l’on voit apparaître Bruno Lemaire. Quant à M. Philippe, il sera tôt ou tard nommé au Conseil d’Etat ou autre.

Le nouveau gouvernement devra résoudre la crise économique, prévue de longue date, et qui a été aggravée par la crise sanitaire.

Il va de soi que pour parvenir à un résultat rapide et fort, il faudra appliquer de nouvelles méthodes avec de nouveaux systèmes économiques et sociaux car, cette fois, il sera difficile d’aggraver la dette.

Rien n’est possible sans avoir avec soi le peuple et sans lui avoir donné un nouveau pouvoir d’achat. Il sera difficile de retrouver la confiance sans geste fort d’autant plus qu’on va demander à tous, des efforts considérables.

La France a aujourd’hui un PIB qui va perdre aux alentours de 10% et peut-être plus d’ici la fin de cette année selon l’homme qui aura la charge de mener ce gouvernement.

Il devra être l’homme qui fera rentrer à la maison les enfants prodigues installés dans beaucoup d’autres pays pour avoir voulu nécessairement réaliser des prix compétitifs, tout simplement pour pouvoir vendre leur production. Ce sont les gens qui aiment la France, ce sont des français. Ils ne reviendront jamais si on ne  leur donne pas les conditions de pouvoir travailler en France dans un cadre concurrentiel. Et ce cadre concurrentiel dépend du coût du travail.

Il n’est pas question de baisser les salaires. Alors, il faut baisser les prix et pour baisser les prix, il faut en donner les moyens aux entreprises. Aujourd’hui, on estime que plus de 50% de notre consommation est fabriqué à l’étranger. Ce sont des pièces détachées, ce sont des médicaments, ce sont des appareils respiratoires, ce sont des voitures, ce sont des machines industrielles, ce sont des composants électroniques, ce sont des télévisions, ce sont pratiquement toutes les tablettes sur lesquelles nous travaillons tous les jours. Ce sont aussi les grands travaux qui sont effectués à l’étranger et  qui  n’existent plus en France.

Sur le plan financier, plus de 50% du capital des entreprises est, à présent, entre les mains de financiers étrangers, soit par des fonds de pension, soit, tout simplement, par des apports en capitaux. Il n’y a plus de machines-outils fabriquées en France, il n’y a plus de compresseurs à vide.

Il ne faut pas, non plus, oublier les petites entreprises qui aujourd’hui en France peinent à exporter. Il ne faut pas oublier tout de même que c’est la petite et la moyenne entreprise qui emploient aujourd’hui plus de 80% de la main-d’œuvre.

Alors, me dira-t-on : comment faire ? Y a-t-il seulement deux solutions ? Non, il n’y en n’a qu’une, c’est la baisse immédiate et massive, de 15 à 20%, de tous les prix des matériels et services.

L’industrie nucléaire, dont nous sommes dotés et dont nous sommes fiers, est combattue par les écologistes mais il sera impossible de faire autrement car notre consommation énergétique va plus que doubler dans les dix ans à venir. On aura supprimé le pétrole, on aura mis en place l’hydrogène et l’hydrogène, il faut le produire avec de l’électricité.

Il n’est donc pas question pour moi de réduire le nombre de centrales nucléaires. En revanche, il faut les multiplier par cinq ou par dix en construisant des mini centrales toutes proches de chaque zone d’utilisation. On réduira ainsi considérablement les pertes de charge provoquées par le réchauffement des câbles tout au long des lignes aériennes. Il serait d’ailleurs souhaitable qu’on n’utilise plus l’uranium mais du thorium.

L’objectif de cette transformation énergétique est de parvenir à un prix du KW heure divisé par dix. Il faudra supprimer ou réduire la facilité.

Notre avenir dépend de notre possibilité d’exporter et pour exporter, il faut être compétitif sur le marché mondial. Ceux qui parlent de supprimer la mondialisation ont un siècle de retard.

C’est peut-être plus difficile  mais il ne faut pas baisser les bras. Alors, toutes ces possibilités que je propose : accroître les exportations, faire rentrer les entreprises prodigues, réduire les prix par le transfert des charges, constituent un nouveau système économique et social, spécialement celui du financement de la Sécurité Sociale.

Nous avons parlé du système économique mais le système économique ne fonctionnera pas sans une bonne santé. Il faut donc accepter de remettre en cause notre système de recherche médicale. Il faut accepter que le non médical puisse apporter quelque chose au médical, tout simplement par le bon sens. Cela fait bientôt un siècle que le médical a pris pour habitude de dire : je ne sais pas. Alors il faut aujourd’hui qu’il accepte d’entendre ceux qui disent qu’ils connaissent la cause des cancers, des grandes maladies, de l’arthrose, de la fatigue.

Ce n’est peut-être pas miraculeux mais c’est le bon sens. Nous venons d’assister à la Bérézina du médical qui a causé 30 000 morts ;  c’est beaucoup mais ce n’est rien à côté des morts de chaque jour provenant du cancer et autres maladies graves.

Cette pandémie a démontré la nécessité absolue de revoir notre système économique, notre système social, notre indépendance, notre liberté. Il faut arrêter avec les monopoles qui imposent leurs lois et leurs dictats.  On finit par voir les conséquences de cette domination.

O combien l’Etat n’est pas absent de reproches ! Il n’avait rien prévu, même pas de masques. Cela paraît ridicule mais on aurait évité beaucoup de morts.

Pour pouvoir se sortir de cette crise économique, il va falloir que l’homme au pouvoir ait un charisme qui fasse retrouver la confiance. Le peuple a compris qu’on ne pouvait pas, aujourd’hui, apporter de solution car le système est faussé. Comment voulez-vous être compétitif dans un monde où le système social est si différent ?

Pour pouvoir faire renaître le phénix de ses cendres, il va falloir aussi augmenter la TVA et la CSG de 3 à 4 points chacune. Mais il n’en restera pas moins que le pouvoir d’achat aura bondi de plus de 10%. Le peuple de France sait aussi compter ; ce que l’on n’apprend plus, d’ailleurs, dans nos écoles et à l’ENA.

Il va falloir aussi disposer d’un levier puissant : demander au peuple de France et à ceux qui le pourront, de participer à un emprunt de 2 000 milliards, un emprunt consolidé car, vu  l’état de nos finances, il faut être certain d’être remboursé, un jour. Ces 2 000 milliards pourront constituer le levier nécessaire pour reconstruire notre industrie qui nécessitera 50 000 milliards, sur dix ans.

De toute manière, les taux d’intérêts vont monter à 3 ou 4%, compte tenu de l’offre et de la demande sur les marchés financiers. Alors, il ne faut pas avoir peur de proposer un taux d’intérêt raisonnable pour l’emprunt qu’il faudra lancer.

La France a d’énormes atouts touristiques, industriels. Elle sait faire mais elle ne peut pas produire, compte tenu des charges sociales. Il faut oublier qu’on ne produira jamais si on n’est pas sûr de vendre.

La crise actuelle va provoquer un chômage de l’ordre de 4 à 5 millions de personnes, peut-être davantage compte tenu du nombre de petites et moyennes entreprises qui vont devoir mettre la clé sous la porte. Mais la France a toujours su s’en sortir. Il y a eu des guerres et il n’y avait pas la mondialisation économique d’aujourd’hui.

Il est exclu, de ma part, de réduire quelqu’avantage social existant,  je veux simplement changer le financement qui, aujourd’hui, provient du travail et qui demain proviendra  de l’impôt.

Il ne faut surtout pas croire qu’on parviendra à ce résultat en réduisant les effectifs qui coûtent très chers, mais en réduisant les causes des dépenses, spécialement dans le cadre de la maladie. En éradiquant les causes, on économisera 150 milliards chaque année et la société, le peuple, vivra en pleine forme avec un moral d’acier ; le chômage aura disparu et tous les travailleurs auront  pu accroître leur productivité, en étant en bonne santé.

Il reste un point précis qu’il faudra résoudre : c’est la robotisation. Il faudra accepter que la robotisation permette de réduire le temps de travail. En revanche, le rétablissement de toute la santé permettra quand-même de vivre plus longtemps et de partir à la retraite à 75 ans, en  pleine forme.

Comme vous le voyez,  il s’agit d’un monde nouveau mais, en toute simplicité, y a-t-il une autre solution ? Je crains que non, si l’on ne veut pas s’enfoncer dans un désastre d’où l’on aura bien du mal à s’échapper si l’indispensable n’est pas fait.

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