Il faut un moteur à hydrogène dans nos voitures

Compte tenu des caractères physiques et chimiques de l’hydrogène, des pièces majeures du moteur à hydrogène seront en fibres de carbone pour résister à sa température de combustion. Vous l’avez compris, je ne parle pas ici du moteur intégrant une pile à combustible. C’est bien l’hydrogène qu’il faut utiliser directement comme combustible, à la place des produits pétroliers.

Le moteur à hydrogène pour faire des économies

Comment nous l’avions évoqué, il ne faut pas confondre le moteur intégrant une pile à combustible utilisant de l’hydrogène pour la transformer en électricité, elle-même utilisée pour faire fonctionner un moteur électrique… on imagine des déperditions… avec le moteur à combustion à hydrogène – à l’exemple des principes de l’ingénieur français Philippe Lebon dès 1801.

Pour s’en convaincre, voici la MAZDA RX-8 HYDROGEN RE présentée en 2003.

Le moteur Wankel utilisé.

Une technologie dont nous découvrons les débuts

Pour le véhicule du futur, plusieurs pièces de ce moteur seront conçues pour assurer un refroidissement rapide probablement sous forme non pas de masse mais d’alvéoles. Le réservoir qui contiendra l’hydrogène nécessaire au moteur devra être d’une matière prenant en compte son caractère délétère. Toutefois, il sera de moitié moins grand que les réservoirs actuels des voitures à essence.

Compte tenu de la force énergétique de l’hydrogène, ce moteur consommera trois fois moins que les moteurs classiques actuels et l’ensemble, moteur et réservoir, permettra une autonomie de 1 300 à 1 400 km.

La technologie avance à la vitesse de l’éclair. D’ici cinq ans, 50% des voitures seront alimentées à l’hydrogène ; elles seront totalement écologiques, totalement économiques. Et je pense que les taxes actuellement perçues sur les carburants ne le seront plus sur la valeur du carburant mais au km parcouru.

Une voiture parcourt en moyenne moins de 10 000 km l’année ce qui entraînera ainsi une sérieuse économie pour l’automobiliste.

Il est vrai que l’Etat se servira déjà à la source car pour fabriquer de l’hydrogène il faut de l’énergie électrique et, à ce jour, l’Etat prend sur le kWh, 35% de taxes, c’est-à-dire 20% de TVA et 15% de taxes supplémentaires. Il faut bien se mettre dans la tête que l’Etat ne sera jamais perdant. Mais malgré toutes ces taxes, le prix du Km parcouru sera 50% moins cher que pour les voitures actuelles au gasoil ou à l’essence.

Les détracteurs de l’hydrogène n’ont vraiment pas les pieds sur terre. Mais n’est-ce pas plutôt les lobbies pétroliers existants qui freinent des deux pieds la progression de l’utilisation de l’hydrogène ?

Et pour combler tout cela, à la clef de l’hydrogène, on trouve la fin de la pollution. De plus, l’hydrogène ne devra pas servir qu’aux moteurs ou aux transports, il devra aussi servir au chauffage et à l’industrie en remplacement du fuel actuellement utilisé.

Il est vrai que l’hydrogène est un combustible vraiment différent de ceux utilisés actuellement. Il nécessité certaines protections et l’utilisation de nouveaux matériaux compte tenu de sa fluidité et de son confinement, mais nos ingénieurs vont y arriver.

Toutefois, cela fait 25 ans que je prêche dans le désert pour l’utilisation de l’hydrogène.

J’ose espérer qu’avec toute cette modernité, il ne faudra pas 25 ans de plus pour arrêter les déserts.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.