Véolia, Suez : va-t-on arrêter de nous mentir ?

Aujourd’hui, aucun des chiffres que nous avons pour la COVID-19 n’est établi avec les mêmes critères qu’au mois de mars. Au mois de mars 2020, on était dans le réel, aujourd’hui on est dans l’hypothétique. Mais c’est ainsi que va le monde.

L’Etat français nous apprend, hier, le rachat par VEOLIA de SUEZ et ce, envers et contre tous les lois et règlements de position dominante, tant dans le Traité de Rome que dans les lois françaises.

Non, cette vente ne peut pas avoir lieu. Elle va donner à VEOLIA une position dominante sur la distribution de l’eau, de la même manière qu’il y a 40 ans, on était dans le cadre d’un monopole en position dominante dans les pompes funèbres.

A l’époque, c’était la Lyonnaise des Eaux. Cette même société a été rachetée par SUEZ et aujourd’hui, on laisserait VEOLIA racheter SUEZ ! Certes, il ne s’agit plus de pompes funèbres, mais il s’agit de l’eau. Et, comme pour les pompes funèbres, c’est le prix de l’eau qui risque de flamber car il n’y aura plus de concurrent.

La distribution de l’eau est une chose. Ces sociétés-là ne sont que des prestataires de service public mais ; de plus, elles se sont engouffrer dans le même système pour assurer le traitement des eaux usées. Celui-ci comporte, d’ailleurs, de nombreuses failles, spécialement dans le système de facturation où l’on voudrait facturer la même quantité d’eaux usées rejetée que la quantité d’eau potable reçue. Il est évident que dans l’immense majorité du territoire, on consomme beaucoup plus d’eau potable en été que l’on rejette d’eau usée car le système pavillonnaire  nécessite aussi d’arroser le jardin et les plantations avec de l’eau potable, et de remplir éventuellement une piscine.

Toutes ces sociétés monopolistiques aboutissent toujours à escroquer les familles. J’inciterai d’ailleurs tous les Français à vérifier leur facture entre  l’hiver et l’été.

Le système de position dominante, c’est quoi ? C’est simplement d’être obligé de passer par ces sociétés dominantes pour des produits qui nous sont indispensables.

Si le gouvernement accepte cette position dominante, il fait un pas en arrière de cinquante ans.

Je ferai remarquer à tous que ces sociétés-là ne construisent ni ne financent rien ; ce sont les communes ou les associations de communes qui paient les travaux nécessaires. C’est la commune qui paie les travaux d’assainissement et c’est la commune qui va payer les usines d’assainissement.

Ces entreprises se contentent d’assurer la prestation de service. Autrement dit, ce sont les Français qui payent les investissements et ce sont ces sociétés-là qui en bénéficient par une exploitation qu’elles peuvent gérer à leur manière en imposant des prix au détriment des familles.

Alors je dis stop à toutes ces fusions ou absorptions qui conduisent toujours à des positions dominantes au détriment également des salariés de ces entreprises.

Ces sociétés sont souvent internationales et leur contrôle est quasiment impossible. Alors nous assistons au cheminement suivant : des petites entreprises sont absorbées par des fonds de pension ou autre sur le plan régional, puis regroupées sur le plan national et maintenant rachetées par des sociétés internationales.

C’est ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays. Combien d’entreprises appartiennent aujourd’hui à des fonds de pension ! Elles sont plus de 50% en France et quand ces fonds de pension décident de fabriquer hors de nos frontières, en Chine ou même dans les pays de l’Est de l’Europe, nous ne pouvons pas nous y opposer.

 On voit le résultat : un chômage massif, une dette qui s’envole, un pouvoir d’achat qui s’affaiblit. Car il faut bien le dire, si aujourd’hui le pouvoir d’achat se réduit, ce n’est pas seulement à cause de la COVID-19.

Bien sûr, on va dire « il y a un an les choses allaient mieux ». Comment oser dire cela quand nos jeunes n’ont plus de travail, quand nos cerveaux sont obligés de partir à l’étranger. Tout cela est le résultat d’un laisser-aller économique. En fait, le dénominateur commun, c‘est la puissance de l’argent.

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