C’est l’État, par sa nonchalance, par son imprévision, qui a conduit aux difficultés des entreprises, ce ne sont pas leurs dirigeants mais la carence de l’État.
Nous en sommes réduits à produire dans le domaine du luxe où la compétitivité n’existe pas, ou si peu.
Il est trop facile pour un État de conduire ses entreprises à la faillite et de venir proposer ses services avec de l’argent qu’il n’a pas.
Les nationalisations n’ont jamais conduit à des solutions pérennes, à quelques exceptions près. Il faut donc trouver un nouveau système car celui qui a fait le mal doit le réparer. Ce ne sera que justice.
Oui, l’État doit donner de l‘argent aux entreprise pour payer les dégâts qu’il a faits mais, tout d’abord, il faut réformer la cause de ces dégâts en permettant aux entreprises de réduire leurs prix afin d’être concurrentiels sur tous les marchés.
On ne supprimera pas la mondialisation. C’est à nous et aux Etats de se mettre au diapason. On ne parviendra pas à tenter de modifier l’économie et le système économique des pays tels que la Chine, l’Inde, etc. ; et demain, ce sera l’Afrique.
Certes, il faudra des efforts, mais pas seulement de la part de ceux qui travaillent, mais de tous et de tous les secteurs de notre économie, y compris les secteurs financiers. Chacun devra payer en fonction de ses ressources, du plus petit au plus grand, du chômeur au PDG des grandes entreprises, si l’on veut conserver notre système social.
C’est par l’impôt et non par la cotisation qu’on règlera le problème. Il ne s’agit pas d’étrangler quiconque, il s’agit d’égalité et de mutualisation de la santé.
Le travail est un outil au service de la production et de la productivité. Il ne doit, en aucun cas, être grevé de charges quelles qu’elles soient. Ce système est périmé dans le cadre d’une mondialisation, de la même manière que l’argent n’est qu’un outil et non le bonheur des spéculateurs.
A la fin de tout ce chambardement social et économique, on retrouvera l’intérêt de tous et non celui d’un petit nombre.
Nationaliser les entreprises, c’est nous condamner définitivement à devenir l’annexe de la Chine et des autres pays, y compris l’Afrique de demain.
Prêter de l’argent aux entreprises, c’est faire confiance aux entreprises. Mais l’État ne leur fait plus confiance depuis longtemps et on en voit le résultat aujourd’hui. Et, là encore, l’État devra prêter de l’argent à un taux raisonnable. Ce n’est pas aux entreprises de payer les erreurs de l’État.
C’est l’État qui décide, c’est l’Europe qui entérine ; ce devrait être plutôt le contraire. Sans l’Europe, nous allons disparaître de l’échiquier. Et ce n’est pas avec notre bombe atomique, notre outil de dissuasion, qu’on relèvera la France. Cette dissuasion ne sert plus à rien. Notre dissuasion de demain, c’est de produire mieux et moins cher pour pouvoir rester dans la compétition.