A mon avis, c’est une excellente réforme des retraites, mais la confiance n’y est plus. L’intérêt général est, une fois de plus écarté, face à ces intérêts très corporatistes.
Engager la réforme des retraites demande de la méthode
Modifier des avantages acquis ne peut se faire que dans un climat de totale confiance. Aujourd’hui, la confiance fait défaut et l’intérêt général passera au second plan.
Dommage ! Mais pour mener une telle réforme qui nécessite l’adhésion, il faudrait déjà faire preuve au niveau politique que l’intérêt général passe avant l’intérêt personnel. Et il y a, en France, plus de 100 000 privilégiés. Alors, pourquoi supprimer les avantages de certains secteurs et pas ceux de ces privilégiés ? En un mot, pour une telle réforme, il faudra d’abord mettre fin, d’une manière ou d’une autre, à tous les privilèges et spécialement pour ceux qui sont appelés à voter de telles réformes.
Eh oui : faites ce que je dis et non pas ce que je fais, et j’en profite. Cela n’a aucune chance d’aboutir dans ces conditions-là. Que ce soit les fonctionnaires ou les artisans, ou les salariés tout court, ils veulent d’abord une justice : la même pour tous, qu’elle soit économique, financière ou pénale.
Que ceux qui veulent imposer des réformes se les appliquent d’abord à eux-mêmes et tout restera possible. Mais n’est-ce pas une idée de lèse-Majesté ? Une idée que j’aurais peut-être dû abandonner ?
Et pourtant, il faudra bien arriver à une solution. Mais une telle réforme ne se fera que par l’adhésion de tous. Je crois d’ailleurs que Monsieur le président de la République l’a compris. Je crois qu’il faudra qu’il passe bien des mois à convaincre avant d’imposer.
Ne faudrait-il pas d’abord commencer par le début avant de parler de la fin ? Ce ne sont pas les retraites qui posent problème, c’est l’engrenage qui, en fait, nous conduit à l’écrasement des retraites des plus petits. Je crois que l’on ne peut pas penser quand on a un salaire de 10 000 € par mois à ceux qui en ont à peine 1 000 ; nous ne sommes pas dans le même monde.
La pauvreté est trop grande en France ; elle concerne près de 10 millions de foyers. Comment, dans ces conditions, pouvoir unifier les retraites et pourtant, le système à points est certainement la meilleure solution.
Alors, il faudra peut-être mettre une variante sur les points. Mais, dans ce cas-là, on reviendrait à la case départ.
J’ai 80 ans et j’ai quand-même vu pas mal de choses se faire et se défaire par la vox populi. Une loi est conçue pour être défaite ou remaniée. La réforme des retraites ne pourra pas se faire autrement que par paliers. Et ces paliers passent déjà par la suppression des privilèges.
Je radote, me direz-vous ? Eh oui, devant l’évidence, il faut bien enfoncer le clou.
Bon courage, Monsieur le Président. Dans ce domaine, rien, mais absolument rien, ne pourra se faire sans l’adhésion des Français.
Alors il faudra trouver le système qui mettra tout le monde d’accord et on en est loin même si la proposition d’aujourd’hui est alléchante.
Y a-t-il vraiment une autre solution ? Pas si sûr !!!