La page blanche est écrite

Monsieur Macron a tourné la page, la nouvelle page vient d’être écrite par Monsieur Castex.

Le Général de Gaulle n’aurait pas proposé mieux, à un bémol près. Nous avons entendu parler du coût du travail sans en connaître la durée définitive, prévue à ce jour seulement à un an. Comment voulez-vous que les entreprises baissent leurs prix pour un an ! Ce n’est pas tout à fait raisonnable. Et sans baisse de prix, il n’y aura pas d’augmentation de pouvoir d’achat et il n’y aura pas d’exportations.

J’espère que les évidences feront le nécessaire pour aboutir à une économie compétitive et à un pouvoir d’achat accru, sans pour cela augmenter les impôts. Car ce que je propose, ce n’est pas une augmentation d’impôts sur la TVA et sur la CSG mais simplement un transfert d’impôts par le transfert des charges sociales sur le budget de l’Etat.

Il sera dommage qu’avec une aussi belle page écrite, rien ne soit possible faute d’une économie forte. Et il ne peut pas y avoir un redressement de notre économie sans une réduction du coût du travail.

Il n’est pas question pour moi de demander aux travailleurs davantage d’énergie mais, pour moi, je demanderai simplement que l’on fasse le nécessaire pour que tous les Français puissent travailler en pleine forme, sans avoir une épée de Damoclès sur la tête.

Aujourd’hui, on vit avec le Covid-19, comme hier et encore aujourd’hui on vit avec les cancers.

A l’Assemblée Nationale, ce fut un très beau discours, un discours explicatif. On parle d’un problème de déséquilibre financier dans le cas de la retraite, de l’ordre de 30 milliards. Il devra, de toute façon, être comblé par l’Etat. Alors pourquoi ne pas faire payer les retraites sur le budget de l’Etat ?, car, en les faisant payer par le travail de ceux qui travaillent, on fait payer, en fait, un nouvel impôt aux travailleurs.

Le système social actuel a vécu. Son financement n’est plus conforme à l’actualité. Au risque de me répéter : l’entreprise produit, l’Etat protège, par l’impôt.

Le plan de Monsieur Castex coûtera beaucoup, beaucoup d’argent. L’argent n’est qu’un outil, me direz-vous, c’est vrai. Faut-il encore que cet outil soit moderne et permette des prix compétitifs.

Dans le dispositif du transfert des charges que je propose, c’est dix points de moins sur les prélèvements obligatoires. Nous serons alors à la hauteur de l’Allemagne et d’autres pays européens sans qu’on ait touché un cheveu de nos avantages sociaux.

Le plan de Monsieur Castex est très ambitieux, très social, très humain mais on est loin du compte quand on parle de 100 milliards. C’est plutôt 500 à 700 milliards qui seront nécessaires. Et ce que propose, tant sur le plan économique que sanitaire, permettra à l’Etat d’engranger 700 à 800 milliards chaque année tout en ayant une augmentation du pouvoir d’achat réel de 13%, une fois que l’on aura déduit les 4 points de TVA supplémentaire et les 3 points de CSG qui, en fait, ne sont qu’un transfert d’impôt. Ce qui importe, c’est que l’on réduise les prélèvements obligatoires.

Ce plan de Monsieur Castex devra être appliqué à la lettre, à la virgule près, en y ajoutant les quelques petits bémols que je viens de citer.

Il ne faudra pas que l’Etat s’éclipse devant les régions. Il faudra laisser aux régions la possibilité de gérer leur région. Ce sont les élus du peuple qui doivent avoir le dernier mot et non les préfets qui ne sont que des sentinelles de l’Etat. Et pour ce faire, ils doivent faire preuve d’une grande diplomatie pour expliquer ce que l’Etat souhaite mais ils ne doivent pas imposer.

Bref, ce plan mérite toute notre attention et l’adhésion du peuple de France. Il n’a pas été encore chiffré et ce chiffrage imposera la réduction des coûts du travail.

Je pense que l’autorité de Jean Castex, qui devra souvent faire face à Monsieur Macron, primera dans l’intérêt du peuple. Il faudra éviter toute spéculation. Il faudra supprimer tous les monopoles, y compris le monopole médical. C’est une question de justice.

Je souhaite bon vent au Premier Ministre et bon courage pour l’application de son plan. Qu’il ne s’inquiète pas de l’opposition qui critique mais ne propose rien de concret. Même l’opposition de droite a totalement oublié le concept gaulliste qui devrait être leur credo dont ils se réfèrent, sans réellement le vouloir.

Les gouvernements successifs dits gaullistes ont détruit le concept gaulliste et l’on voit où cela nous a menés. Alors, partis politiques, quelle que soit votre couleur, acceptez qu’on puisse faire autrement, en appliquant le concept gaulliste.

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