Une fuite en avant du crédit

Comme dans une entreprise, un crédit sans cesse renouvelé et accru pour parvenir à des sommets bien souvent non remboursables sans une remise en cause, fini toujours par exploser.

Faudra-t-il baptiser des rues ?

Le crédit de la France mis à mal

La France suit ce chemin. On ne le dira jamais assez et assez fort : une société disparaîtra, l’Etat français survivra et fera payer la note à nos enfants, l’incroyable dette, faute d’avoir accepté l’indispensable.

Je ne voudrais pas être à la tête de ce gouvernement qui à présent a toujours peur de son ombre et qui puise sans arrêt dans la caisse du crédit. Je ne pense pas que le Président de la République puisse accepter une telle descente aux enfers. La France est une terre de progrès, d’innovations, d’imagination, de découvertes et d’une volonté inépuisable.

Se mettre dans de telles situations, avec autant d’atouts positifs, paraît impensable. Le peuple le voit et le comprend, et voudrait tout simplement sortir de cette situation par la grande porte et non par la contrainte.

Il ne suffit pas d’avoir une force de dissuasion, relative d’ailleurs, ce temps-là est dépassé. La guerre provient toujours des problèmes économiques et elle arrive brutalement. Il fut un temps où c’était des problèmes de frontières parce que de l’autre côté il y avait des ressources à prendre.

Il suffit de regarder les Etats-Unis, vous ne les voyez jamais arriver avec leurs forces militaires pour intervenir dans des conflits où il n’y a rien à prendre. Ils sont toujours là seulement quand il y a un intérêt économique. Bien souvent, on a fait croire au peuple qu’il s’agissait de l’honneur de la Nation… il y avait toujours un intérêt économique.

Aujourd’hui, le système du commerce international permet l’instauration de nombreux monopoles, de nombreuses concentrations de génies et de recherche. Mais dans ce domaine la France est un parent pauvre, faute de moyens. Et pourtant, rares sont les Nations qui ont découvert d’aussi nombreux éléments fondamentaux et essentiels. Cependant en France, la découverte, la recherche et même les brevets, se heurtent à des problèmes financiers. C’est un moyen comme un autre de s’emparer du génie des autres sans bourse délier.

Il faut déjà aussi conserver ce qui existe et aider puissamment certaines entreprise à franchir des caps, spécialement dans certains secteurs soumis à de grands chambardements économiques tel que ce fut dans le textile et dans l’acier.

Alors, on vend des morceaux à d’autres pays qui s’emparent des brevets durement élaborés. Il faut reconnaître que l’emballement de la technicité, l’emballement des trouvailles fondamentales, imposeraient à la France d’énormes moyens financiers. Mais c’est à ce prix, et seulement à ce prix qu’on redressera la France. Nos dirigeants n’ont pas su créer la cagnotte nécessaire. Alors, ils se sont jetés sur le crédit sans prévoir le remboursement.

La seule solution raisonnable pour assurer les financements futurs et arrêter la dette est d’accroître massivement la production. Et pour ce faire il n’y a pas de solution miracle si ce n’est d’exporter davantage et d’assurer une consommation intérieure plus grande.

Et tout naturellement, ce chemin nous conduit vers un renouveau du financement du social et d’un accroissement important de notre pouvoir d’achat.

Malheureusement, les demi-mesures ne changent pas les problèmes et souvent les aggravent. C’est la doctrine de notre gouvernement. Monsieur le premier Ministre : il est encore temps de renverser la table. Et ce qui est le plus grave, c’est que les Français le souhaitent même si cela doit leur poser des problèmes. Le Français voit toujours loin et grand : les petites cuisines ne  l’intéressent pas.

Monsieur le Premier Ministre, n’ayez pas peur, la peur ne viendra pas de voir grand mais de ne pas avoir voulu renverser la table.

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