Le petit boulier chinois

Le petit boulier chinois a fait éclater le jeu de quilles.

Les petits Chinois ont appris à compter avec un boulier : c’était un jeu et ils se sont laissé prendre au piège ; apprendre, pour eux, est devenu un jeu. On est fier d’apprendre, en chine. On est fier et heureux de jouer avec la connaissance, avec les  mathématiques. Et, comme je l’ai déjà dit : tout est mathématique, y compris la médecine.

Aujourd’hui, si l’on va dans un hôpital, on trouve des machines, des scanners, des appareils à IRM : tout ceci est mécanique et mathématique, voire électronique. Et l’électronique, c’est aussi mathématique.

Les Chinois se sont même pris au jeu de la géométrie dans l’espace. Ils ont envoyé des satellites et des hommes dans l’espace. Pour eux, le calcul simple, le calcul intégral, le calcul imaginaire, la mécanique quantique, ne sont que des jeux que les enfants manipulent sans difficulté.

En France, tout le monde a peur des mathématiques.

Certes, on a appris à compter en chantant… mais tout le monde n’a pas une belle voix. Aussi, aujourd’hui, nous nous trouvons en queue de peloton au tableau d’honneur des nations.

Les Chinois se sont amusés avec un boulier et sont devenus la première puissance du monde. De pays émergent, ils sont devenus un pays conquérant.

Apprendre sans en expliquer l’intérêt et le pourquoi, tel qu’on le pratique en France, est une erreur « mathématique ». on a oublié de faire jouer nos enfants avec le boulier. On a préféré leur offrir des tablettes, des calculatrices. Mais ils ne savent plus compter, ils ne savent plus multiplier, ils ne savent plus diviser. Et quant à la géométrie dans l’espace, elle est passée à la trappe.

On a oublié que la vie n’est que mathématique, on a oublié de développer leur cerveau et on l’a réservée à une classe spécifique.

Nous avons un bon Ministre de l’Éducation Nationale mais je ne suis pas certain qu’il soit revenu aux réalités. Apprendre ne doit pas être une corvée. Apprendre doit être un bonheur, dans tous les secteurs de la connaissance.

On ne va pas à l’école pour se faire des copains mais pour apprendre.

Il faut peut-être apprendre aux Français qu’on ne va pas à l’école pour se faire des copains ou des relations mais qu’on y va  pour apprendre.

On a choisi la facilité et on a oublié l’essentiel. On a oublié que pour fabriquer des tablettes, il fallait faire des mathématiques, pour développer des programmes, il faut avoir le sens mathématique. Nous vivons, actuellement, dans une mondialisation où tout est mathématique ou , tout du moins, où tout découle de la mathématique.

Apprendre l’histoire est une chose, mais pas aussi déterminante que les mathématiques, car l’histoire ne se renouvèle jamais.

Je n’oserai pas parler de l’orthographe. On n’a pas osé dire aux enfants qu’au moment où ils entreront dans la vie professionnelle, savoir écrire une lettre sans faute est déterminant pour leur avenir.

Avant si vous ne saviez pas compter, vous n’aviez pas le diplôme.

La fierté de la France, c’était son certificat d’études : au-delà de cinq fautes, vous n’aviez pas le diplôme, si vous ne saviez pas compter, vous n’aviez pas le diplôme.

Alors, on nous a dit : ce sera pour plus tard. On a supprimé le certificat d‘études et on a mis le baccalauréat pour tous. Mais, même avec ce diplôme, dont on passe sur les fautes d’orthographe, on a bouleversé les règles du jeu de la vie professionnelle. Je ne suis pas du tout un arriéré, mais j’ai passé mon certificat d’études et j’en suis fier. Mais il fallait fournir davantage d’efforts pour la seule raison que quand on apprenait quelque chose, c’était à nous d’en trouver l’application.

Apprendre en jouant est dix fois plus efficace mais faut-il encore former les professeurs en conséquence et ce ne sera pas facile. Il ne faut pas continuer à avoir des professeurs à qui on pose des questions un peu réalistes et qui nous répondent : je ne sais pas, exactement comme les médecins aujourd’hui quand on leur demande le pourquoi de notre maladie, la réponse est le « je ne sais pas ». Il faudra peut-être se décider à revoir nos programmes et surtout nos manières de les enseigner.

Si un élève  n’écoute pas, c’est du temps perdu. Il vaut mieux qu’il reste chez lui. Il sera plus en contact avec les réalités.

Oui, apprendre est un jeu et les Chinois nous ont montré la bonne voie.

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