Nous sommes arrivés tout deux en même temps aux Portes du Paradis mais le Royaume des Pauvres n’a pas voulu de nous : moi, parce que je voulais casser son monopole, et Monsieur Macron parce qu’on ne veut pas de pourvoyeur en promesses au paradis, il y en a déjà un qui promet la vie Eternelle, c’est lui le divin Messie.
Nous voilà donc en enfer et, chemin faisant, il me dit au creux de l’oreille : les grands de notre monde ont vu leur gloire bien après leur mort…
A force de marcher de concert, nous sommes devenus amis : ‘il sera plus facile de s’évader de cet enfer’. Nous avons alors décidé de revenir sur terre dès que possible pour dire aux Français combien nous les aimions ; mais les Français ne savent pas ce qu’ils veulent ; ils en veulent toujours plus.
Nous avons donc décidé, bénéficiant toujours de notre statut de l’au-delà, de réaliser sur cette Terre ce que nous avions commencé : Monsieur Macron pour en finir avec les charges sur le travail et moi pour essayer d’apporter à l’homme une vie plus longue, en pleine forme.
Toutefois, nous espérons que la vérité sera moins longue à devenir une évidence et que convaincre deviendra moins difficile, grâce à notre nouveau statut !
Et pour ce faire, il faut arriver, sur cette Terre. Monsieur Macron a dû squatter une fois de plus l’Elysée et moi ma cabane au bord de l’Eure au fond des bois.
Nous devons nous retrouver pour faire le point, en ayant toujours notre aura d’extra-terrestres. Et, au cours de nos conversations, il me demandera, pour le vrai voyage, un peu plus tard, de l’accompagner. Il est vrai que c’est mon métier !
