Faute d’avoir fait l’essentiel

Les Français vont-ils devoir se confiner jusqu’au mois de mai ? C’est peut-être probable, mais ce n’est pas la solution.

Et si confinement il y a, j’ose espérer que l’on prendra au moins le temps de réfléchir pour mettre en place le réacteur social.

Nous savons tous, y compris les dirigeants, y compris les scientifiques, que dans le meilleur des cas, le vaccin proposé ne sera efficace pour l’ensemble de la population française que vers le mois de septembre, voire le mois de décembre.

Pour faire repartir la machine économique, il faudra du neuf, parfois révolutionnaire, mais efficace. C’est maintenant qu’il faut préparer demain, pour un autre monde. Et si l’on ne fait pas l’essentiel, si l’on continue les mêmes erreurs, le même laisser-aller, on ira de décadence en décadence. Aurons-nous le courage pour éviter un tel carnage ?

On dit : « à toute chose, malheur est bon »  et les difficultés rencontrées devraient nous aider à entrer dans un nouveau monde. Mais il est probable que dès que la pandémie sera terminée, on reprenne les mêmes habitudes. Et l’on fasse les mêmes erreurs, parce que c’est la solution de facilité.

Que toutes ces morts servent au moins à quelque chose, mais il suffit de regarder cent ans en arrière.

Aucune guerre n’a suffi à en empêcher une autre. Après la guerre de 70, puis celle de 14-18, puis la guerre de 39-45 : l’homme est-il devenu plus sage ? Je crains que cela ne soit qu’un rêve. Notre orgueil est trop grand et notre compétence fait défaut.

Et pourtant, quelque chose émerge déjà  et l’on se rend compte avec les climats, avec la pollution, qu’il y a quelque chose à faire si l’on veut vivre encore quelques temps. Il en est de même pour les virus, il en émerge des vaccins plutôt hypothétiques, mais nous n’avons jamais voulu en chercher la cause et encore aujourd’hui, nous ne cherchons pas à le détruire mais seulement à soigner. On entend, sans arrêt, parler de prévoyance, j’aurais préféré que l’on cherche à éviter.

Nous faisons de très grandes choses, nous sommes fiers de ce que nous avons fait ! J’entendais encore, lors d’une conférence de presse, nos politiques se vanter de ce qu’ils avaient fait. N’ont-ils pas honte de parler ainsi alors que des dizaines de milliers de familles sont dans le deuil ? Un peu de respect, Messieurs, eu égard à ce que vous n’avez pas fait !

On ferait mieux d’être fier de ce que l’on n’a pas encore fait et de prendre tous les moyens pour y parvenir.

Tous les jours, j’entends parler de la nature qui se venge et que l’on doit maîtriser, mais que fait-on ? Nous savons que l’hydrogène peut éviter la pollution, mais que fait-on ? On sait que le reboisement des déserts évitera que l’on nous passe sur un grill, mais que fait-on ? La nature frappe à notre porte et nous laisse un message d’évidence et de bon sens bien au-delà des mini réactions actuelles.

Alors, on va me dire que tout ceci coûte cher mais combien aura coûté la pandémie ? C’est pratiquement incalculable et, au plan mondial, ce sera certainement plus de cent mille milliards. Il n’en faut pas tant pour éviter tout ce qui nous arrive aujourd’hui et qui continuera demain, telle une épée de Damoclès sur notre tête, si nous ne faisons pas l’essentiel.

Écoutons la  nature, regardons la nature, ressentons la nature, et l’on trouvera ce que nos chercheurs n’ont pas trouvé parce qu’ils n’ont pas pris le bon chemin.

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