Plus d’impôts pour la classe moyenne qui est “ni pauvres, ni riches”

Voici le texte d’une pièce de théâtre intitulée Diable rouge. On retrouve dans cette pièce l’extrait d’un dialogue fictif entre Colbert et Mazarin sur la gestion des finances de l’État et comment traiter ceux qui sont “ni pauvres, ni riches”. Écrite par Antoine Rault et mise en scène par Christophe Lidon, cette pièce a reçu sept nominations aux Molière en 2009. Dans une interprétation savoureuse, on apprend comment le peuple ni pauvres, ni riches peut payer toujours plus d’impôts…

Tout faire supporter sur ceux qui sont ni pauvres, ni riches

Colbert :  Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou…

Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’État…, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça.

Colbert :  Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables.

Mazarin :  On en crée d’autres.

Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.

Mazarin :  Oui, c’est impossible.

Colbert :   Alors, les riches ?

Mazarin :  Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.

Colbert :  Alors, comment fait-on ?

Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un pot de chambre sous le derrière d’un malade ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser… c’est un réservoir inépuisable.

La monarchie, la République et monsieur Macron

Michel Leclerc : “Je souhaite simplement, en cette fin d’année, recopier un passage de la pièce, le Diable Rouge, évoquant de façon très caustique les propos qu’auraient tenus Mazarin dans un échange avec Colbert sur la manière de collecter des fonds supplémentaires.

On était à l’époque du Roi Soleil et rien ne semble avoir changé ; c’est pourquoi ce que je propose n’est pas de collecter de l’argent mais de faire de l’argent par le travail, de faire participer la totalité : riches, pauvres et classes moyennes, dans un plan qui est peut-être plus réaliste que de collecter de l’argent.

C’est toute la France, tout le peuple, qui devra y participer, participer au sauvetage du drapeau français car la monarchie « a passé », la république est endormie.

Que restera-t-il si nous n’agissons pas.”

Hors de ces raisonnements inutiles pour la collectivité, des solutions sont pourtant là, pour redonner immédiatement du pouvoir d’achat. Il serait bien plus intelligent pour un Etat, de créer les conditions de l’augmentation de la masse monétaire par le travail, sans faire fonctionner la planche à billet.

Extrait du “Diable Rouge”

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