Bridgestone est mort par le coût du travail

Non, Monsieur le président, il n’y aura ni investisseur, ni retour d’entreprises en France tant que le coût du travail ne sera pas déchargé de son fardeau social et fiscal.

Les entreprises fuient la France et partent vers d’autres cieux où le coût du travail est proche de celui de la Chine.

En Roumanie, en Tchécoslovaquie, en Pologne, le coût du travail est quatre fois moins élevé.

Bridgestone est l’exemple même de toutes les entreprises qui s’en vont et elles s’en vont loin, et le retour n’est que l’exception.

Quand on songe qu’on n’est même plus compétitif par rapport à l’Allemagne : on en est séparé de 10 points.

Les travailleurs ne sont pas en cause, c’est le système de financement des services sociaux et l’abus du fiscal qui entraînent ce résultat.

Décharger le travail n’est pas un cadeau, c’est un devoir, Monsieur le Président. Vous faites de multiples promesses mais vous savez très bien, au fond, qu’elles ne sont pas réalisables et qu’elles n’aboutiront jamais. Alors, on va distribuer quelques dizaines de millions pour faire croire que c‘est la solution. Mais cette distribution ne sert à rien, elle déplace simplement le problème. Une fois les quelques millions mangés, l’entreprise partira.

Non, ce n’est pas le profit qui guide les industriels, c’est leur responsabilité à être compétitifs dans la mondialisation qui l’impose.

Et depuis près de cinquante ans, on a vendu notre âme au pays le moins cher. Alors vous nous dites qu’il faut robotiser : un peu facile, non !, quand les industries sont à court de finances. Ne mettons-pas systématiquement la responsabilité sur les autres et encore moins sur les entrepreneurs et les industriels. Mais réduire le coût du travail, c’est le devoir de l’Etat sans pour cela réduire d’un centime les avantages sociaux.

C’est  notre système qui ne fonctionne plus.

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