L’artisanat

Bien souvent, la réparation serait minime mais l’on a perdu cette habitude. On ne cherche même plus à savoir la possibilité et le coût d’une remise en service. C’est le cas, en tout cas, d’une paire de chaussures que l’on peut très bien ressemeler.

Le système actuel entraîne, à tout va, à la consommation, sans avoir réellement utilisé totalement ce que l’on a.

Aujourd’hui, on achète une voiture et au bout de deux ou trois ans, dès que parvient la moindre panne, on pense déjà à la remplacer alors qu’une voiture peut durer dix à quinze ans si on en prend soin et si on la prépare régulièrement.

Alors, on me dira : la réparation coûte trop chère. C’est probablement vrai parce que les constructeurs ont fabriqué des produits pour une durée limitée et ils se sont fait un malin plaisir à ce que toute réparation soit compliquée alors qu’on aurait pu , bien souvent, pouvoir accéder tout simplementà des pièces qui sontparfaitement interchangeables à condition qu’elles ne se trouvent pas à un endroit où l’on ne peut accéder sans démonter la moitié de la voiture ou de l’appareil. Autrement dit, les fabricants font du matériel qu’on ne peut pas réparer sans que cela coûte un prix fou.

D’autre part, il est inacceptable que les pièces de rechange coûtent un tel prix. Je pense que la Direction de la Concurrence et des Prix et le Ministère de l’Industrie devraient, avant que tout objet ne soit vendu ou mis sur le marché, s’assurer qu’il puisse être réparé facilement.

Il n’y a guère que dans l’électronique que l’on prévoit l’interchangeabilité des circuits imprimés sans pour cela avoir à démonter la totalité de l’appareil.

Les constructeurs sont responsables de cet état de fait. Ils pourraient très bien concevoir que les pièces dites fragiles de l’appareil, et ils le savent, puissent être changées par l’utilisateur. Ce serait le consommateur qui en profiterait.

Peut-on continuer le gâchis que l’on voit aujourd’hui et qui entraîne souvent des dépôts sauvages un peu partout ?Au risque d’être classé pour un rétrograde, je préfère être un écologiste. Et c’est toute une vision d’un système qu’il faudra réformer afin de faciliter l’utilisateur.

Aujourd’hui l’industriel fabrique, en fait, des produits consommables sachant que telle ou telle pièce n’est prévue que pour x heures de fonctionnement. Alors, il faut que ces pièces puissent être remplacées par le consommateur ou par l’artisan.

Le retour de l’artisanat au centre des villes ou dans les rues adjacentes, redonnera vie à la cité. Il faudra toutefois que l’artisan se considère comme un « docteur » pour qu’il puisse répondre aux appels, jour et nuit, samedi et dimanche compris. On le fait bien dans les pompes funèbres ! Il est vrai que se priver d’une télévision tout un week-end, n’est pas agréable et encore moins s’il s’agit d’un appareil de chauffage.

Il faudra donc que les artisans se remettent aussi au goût du jour avec les problèmes que cela peut comporter dans leur vie. C’est le prix à payer pour faire un retour de la vie au centre des villes.

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