Aujourd’hui, en économie, la confiance ne suffira pas

Rétablir la confiance en remettant tous les Français au travail, ne suffira pas. Même un plan Marshall ne suffira pas. Un plan Marshall permettra d’enterrer les morts du virus mais aussi les morts pour raisons économiques.

Nous allons avoir besoin de tous les Français mais aussi d’une Europe nouvelle avec une Administration rénovée et moins lourde. Mais, comme toujours : aide-toi et l’Europe t’aidera.

Chaque pays va devoir mettre de l’ordre dans ses tabous et en jeter beaucoup au feu.

Il faut remettre en exergue l’idée qu’il faut impérativement réduire les coûts face à la concurrence internationale. Nous avons perdu notre indépendance, notre liberté. Il faut les restaurer par des mesures très fortes et, comme toujours, il faut chercher la ou les causes qui nous ont conduits à cette situation.

Il ne suffira pas de dire : on n’achète plus à la Chine, ce serait antiéconomique et si l’on nous interdit d’acheter à la Chine, nous mettrons simplement un nouvel intermédiaire entre nous et la Chine, qui servira de tampon. Rien ne sera résolu.

Ce n’est pas non plus par l’injection massive d’argent qu’on résoudra le problème. De toute manière, cet argent, nous ne l’avons pas. Bien sûr, on peut toujours faire tourner la planche à billets.

Non, il faut produire de l’argent avec des coûts concurrentiels et compétitifs. Et, comme toujours, il faut que le peuple et ceux qui travaillent y trouvent un intérêt.

Le temps où l’on disait : il faut travailler plus pour gagner moins, est révolu, même en temps de guerre. Il faut accroître le pouvoir d’achat. Personne, je dis bien personne, ne pourra faire travailler plus pour gagner moins.

En revanche, avec un accroissement du pouvoir d’achat de 15 à 20 % par une baisse massive des prix, tout le monde jettera toutes ses forces dans la bataille, car c’est bien d’une bataille dont il s’agit. Et il faut que cet accroissement du pouvoir d’achat soit immédiat.

Vendre plus, produire plus, exporter plus, est la seule règle qui permettra de relever le défi qui se présente aujourd’hui.

L’État, choisissant la solution de facilité, va emprunter massivement pour boucher les trous et les déficits. La dette va s’accroître au-delà de 3 000 milliards. Et, compte-tenu des immenses sommes qui seront nécessaires dans le monde, la loi de l’offre et de la demande risque fort d’accroître les intérêts de plusieurs points. En fait, c’est le chien qui se mord la queue.

Il va falloir produire plus en réactivant des dizaines de secteurs abandonnés depuis déjà des dizaines d’années. Il va falloir investir 50 000 milliards en dix ans mais il s’agira d’investissement et non de l’argent à fonds perdus. La France, les Français, le peuple de France, seront prêts à mettre toutes leurs économies pour relancer la machine économique. Toutefois, il faut qu’ils soient certains de retrouver un  jour leurs investissements.

Il faut remettre des pans de travail en place avec du matériel moderne, robotiser quand ce sera nécessaire, afin de produire d’une manière compétitive. L’argent investi sera de l’argent français qui pourra être rémunéré à un taux d’intérêts raisonnable. De toute manière, l’argent que l’on emprunterait, serait aussi à des taux d’intérêts bien supérieurs aux taux d’aujourd’hui. C’est la règle du jeu. Jusqu’ici et depuis des années, on emprunte pour boucher des trous.

Aujourd’hui, il faut utiliser par la confiance l’argent des Français. Toutefois, ils veulent un changement radical de notre système social. Ils veulent que le travail soit prédominant et sans charges.

Le social est l’affaire de l‘État. Et les Français comprendront aisément que, pour financer le social, on augmente le taux de la CSG et de la TVA. Cependant, ils n’accepteraient pas de payer plus de taxes si cet argent était à fonds perdus.

La situation actuelle est pire qu’un cancer. En tout cas, elle aboutit au même résultat. Nous ne voulons pas voir mourir tout le monde et encore moins la France, et la France se meurt parce qu’on a fermé les robinets de l’exportation de la même manière que les français meurt aujourd’hui du cancer en fermant les robinets de la circulation sanguine. Dans un cas, on aboutit à la mort, dans l’autre, on perd son indépendance et sa liberté, c’est une autre forme de mort. Dans les deux cas, il faut éradiquer la cause et, plus grave, nous la connaissons et nous avons la solution.

Pour avoir une nouvelle économie, il faut une nouvelle santé qu’on a détruite depuis des années.

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